Nord-Kivu :1.700 anciens rebelles cantonnés à Mubambiro regagnent la brousse suite aux promesses non réalisées du Gouvernement Congolais

Premier échec du gouvernement Congolais à travers le Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Sociale (PDDRCS). Plu de 1.500 anciens combattants rendus cantonnés dans le camp de Mubambiro en territoire de Masisi dans le Nord-Kivu, se sont révoltés  jeudi 28 juillet 2022 puis regagner la foret car abandonnés à leur triste sort malgré les multiples appels lancés au gouvernement. Ces rebelles qui avaient pourtant exprimés leur volonté de se rendre depuis 2017 disent en avoir marre avec les promesses irréalistes du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Sociale (PDDRCS).

Fatigués, ces derniers ont résolu l’avant-midi de jeudi, de regagner les brousses d’origine et conjuguer avec leurs vies d’antan. C’est la soirée de ce même jeudi que le gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant Général Constant Ndima Kongba, aussitôt retourné de son itinérance de Beni, a relié Mubambiro pour remonter le moral de ces citoyens en vue de les sensibiliser de continuer de patienter l’effectivité de leur réinsertion.

Peu avant qu’il les ait écoutés, le gouverneur les avait rassuré que “toutes leurs revendications seront canalisées à la Haute hiérarchie pour des solutions durables”.

Ces rendus de Mubambiro sont ceux, jadis, issus des groupes armés très actifs dans les territoires de Masisi, Walikale, Beni, Lubero et Rutshuru. Eux et leurs familles, ont effectivement résolu de liquider le centre de cantonnement, pour y avoir “trainé en attente du programme de réinsertion”.

“Les plus souples d’entre ceux-ci étaient déjà au niveau de la localité de Rutoboko, sur l’axe Sake-Masisi-Nyabiondo, Kimoka sur la route Sake-Kichanga-Mweso-Pinga,…“, ont confié un confrère de la Radio Solidarité Sake et l’Agence Congolaise de Presse (ACP).

Dans une interview mardi 26 juillet dernier, un de ces rendus venait de décrier “la non prise en charge correcte, le retard pris pour le démarrage du programme de réinsertion, le manque de logement, la non scolarisation de leurs enfants, l’absence des vivres et la faible prise en charge des soins de santé” que les anciens combattants endurent en ce lieu.

A noter que, le gouvernement Congolais dans plusieurs sorties médiatiques a toujours insister sur sa volonté de pacifier toute l’étendue du pays en appelant tous les groupes rebelles à se rendre à travers le (PDDRCS).  L’incapacité d’encadrer les rebelles cantonnés et ayant la volonté de contribuer à la pacification est un échec cuisant du gouvernement. Ce nouveau départ de ces rebelles constitue un danger permanent pour l’Est du pays confronté à plusieurs attaques ces derniers temps. Les forces vives de la Province du Nord-Kivu dans un communiqué de presse rendu public le vendredi 27 juillet  déplorent la légèreté avec laquelle le gouvernement Congolais traitait cette question  qui vient malheureusement de dégénérer.

 

 

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