La situation sécuritaire qui demeure inquiétante dans le Bandundu suite au conflit opposant les peuples Teke et Yaka préoccupe au plus haut niveau les autorités politico-administratives que religieuses de ce pays. L’église catholique se lance sur la voie de réconciliation de ces peuples appelés à vivre ensemble. L’évêque du diocèse de Kenge, Mgr Jean-Pierre Kwambamba, a célébré samedi 17 septembre à Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, une messe de réconciliation entre ethnies Teke et Yaka.
Ces deux peuples sont en conflit depuis plusieurs mois dans le territoire de Kwamouth, province du Mai-Ndombe. De nombreuses personnalités du Kwilu, dont le gouverneur Willy Itshundala, ont aussi pris part à cette messe dite à la paroisse catholique Saint-Hippolyte de Bandundu.
Pour Mgr Jean-Pierre Kwambamba, cette célébration vise la paix et la réconciliation entre les peuples Teke et Yaka:
« Nous avons prié pour la paix et la justice au Congo et spécialement pour notre territoire de Kwamouth. C’est une situation qui nous préoccupe. Nous ne pouvons qu’inviter nos frères à se réconcilier. J’ai voulu inviter tout le monde à se convertir, à se laisser éclairer par la parole de Dieu. Cette parole qui nous invite à la paix, à la réconciliation et à vivre en frères et sœurs. Et de cesser de se combattre, d’incendier des maisons, de bruler des biens de valeurs d’autrui, et sur pas de se tuer ».
L’évêque de Kenge a également invité les autorités du pays à « prendre leurs responsabilités en mains pour mettre fin à ce conflit ».
Précisons qu’au cours de cette eucharistie, plusieurs biens ont été collectés en vue de voler à la rescousse des déplacés de Kwamouth en refuge à Bandundu-ville. Cette situation d’insécurité vient s’ajouter l’insécurité qui se vit dans la partie Est du pays où des milliers des Congolais sont massacrés jour et nuit depuis plus de 8 ans. A côté de cette situation la localité de Bunagana situé dans le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu est occupée depuis environs 3 mois par des Rebelles du M23. Ces assaillants font la loi dans cette contrée du pays en toute quiétude. Le gouvernement Congolais est appelé à agir le plus vite possible car le pays est menacé et la balkanisation longtemps décriée est à la porte.
Rédaction
