Chaque membre du Présidium de l’Union sacrée de la Nation veut se faire représenter au sein du Bureau définitif de l’Assemblée nationale sans tenir compte de la géopolitique ni du poids politique de son regroupement. Ce comportement est décrié par plus de 200 députés nationaux dits républicains. Ces élus du peuple menacent de boycotter de voter pour les tickets proposés par le Présidium. Mécontents, ils exigent l’implication personnelle de la plus haute Autorité de l’Union sacrée pour la mise en place d’un Bureau beaucoup plus représentatif.
Dans une déclaration politique rendue publique ce samedi 11 mai 2024, des représentants du peuple au niveau national issus de 26 provinces de la République Démocratique du Congo et membres de différents partis et regroupements politiques de l’Union Sacrée de la Nation plaident pour une représentation équitable des provinces dans la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale. Ces élus du peuple se disent déterminés à combattre le tribalisme, le népotisme, le favoritisme et toute sorte d’antivaleur telles que dénoncées par le Président de la République lors de son investiture. Ces centaines de députés indignés insistent que la composition du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale doit respecter les prescrits de la Constitution et du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale. Pour eux, il est inacceptable qu’une province, qu’une tribu ou un espace provincial occupe deux postes au Bureau de l’Assemblée Nationale alors que d’autres sont absents. Ces élus du peuple demandent au Chef de l’Etat de rejeter la proposition faite par le Présidium de l’Union Sacrée et exigent la représentation des provinces, le respect du poids politique des regroupements politique et refusent tout népotisme. Ils promettent de ne pas voter pour des candidatures ne tenant pas compte de ce principe républicain. Ces députés prennent à témoins l’engagement du président de la République selon lequel ce mandat est consacré à la lutte contre les antivaleurs. Cet ainsi qu’ils jurent de ne pas accepter des candidatures teintées de népotisme qui vont à l’encontre de la volonté ferme de son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Des sources sûres rapportent que les 6 membres du Présidium de l’Union sacrée se sont réunis le vendredi 10 mai 2024. Ils auraient chacun proposé son candidat sur les postes du Bureau de l’Assemblée nationale. Curieusement, Mboso qui n’est pas encore prêt à céder voudrait postuler à la deuxième vice-présidence ; Bemba et Lukwebo se disputent la questure. Le patron du MLC proposerait sa sœur et l’homme fort de l’AFDC soutiendrait son fils à ce poste.
Axel K. Maliro
