Composition du Bureau définitif de l’Assemblée nationale : Le Présidium de l’Union sacrée se taille la part du lion et avalisent le népotisme
Si pour la Présidence de l’Assemblée nationale, les primaires ont réussi à dissuader les avidités excessives du trio Lukwebo-Mbosso-Kamerhe, les membres du Présidium veulent, vaille que vaille, se servir à travers les membres de leur famille politique ou biologique. A l’Union sacrée de la nation, les présidents des partis et des regroupements politiques sont presque considérés comme des garçons de course.
Ce Présidium s’est donné le toupet d’adouber la candidature du professeur Jacques NJOLI dont le parti politique ne compte qu’un seul député et cela sans mandat de son regroupement politique. Avec son auras en RDC, le professeur Jacques Djoli risque de se rendre ridicule à la face suite à cette stratégie des conglomérats.
Si au Mouvement Populaire du Congo, le principe était de servir et non se servir, le Présidium de l’union sacrée lui préfère d’abord se servir avant de penser à toute autre chose. Pour la désignation des candidats aux différents postes au sein du Bureau définitifs de l’Assemblée nationale, les chefs des différentes formations politiques n’ont jamais été consultés, regrette un acteur politique qui ajoute que pareille situation n’a jamais été observée en RDC pendant les trois derniers cycles électoraux. Des regroupements ayant plusieurs élus au sein de la Chambre basse du Parlement sont ignorés. C’est le cas de la PEP-AAAP ayant en totalité 37 députés nationaux. Et même pour les rares regroupements alignés, le choix des candidats est imposé sans tenir compte du poids politique que présente chaque parti politique membre. Le cas du regroupement « Alliance des Bâtisseurs », AB est éloquent à ce sujet. Le Présidium de l’Union sacrée de la Nation s’est donné le toupet d’adouber la candidature du professeur Jacques NJOLI dont le parti politique ne compte qu’un seul député. Pourtant, le poste reviendrait de droit au regroupement politique Agissons et Bâtissons, AB de Sama Lukonde en tenant compte du poids politique des partis membres qui a plus d’élus que le parti du fameux constitutionnaliste qui n’a que Jacques Djoli comme élu. « Ceux qui ont géré nos parents à l’époque du Zaïre veulent nous gérer aujourd’hui et demain, les mêmes personnes voudront gérer nos enfants », s’indigne un acteur politique lésé par l’oligarchie qui s’installe du jour au jour au sein de l’Union sacrée. « Cher Jacques Njoli, tika yoyo ya Bana. Tu es député national de tous les temps. Tu n’as promu aucun jeune en politique. Laissez le jeune sénateur, désigné honnêtement sur base des principes clairs, limpides et inodores faire sa carrière politique », conseille un autre acteur politique ayant requis l’anonymat. C’est aberrant de constater que des vieux politiciens foulent aux pieds des règles fondamentales dans la répartition de poste comme les principes de géopolitique et du poids politique, lâche Daniel Tshimanga, cadre de l’UDPS. Heureusement, les députés nationaux ne sont pas de moutons de panurge. D’ores et déjà, plus de 200 élus du peuple ont fait une déclaration politique le samedi 11 mai 2024. Ils ont promis de boycotter de voter pour les candidats imposés et choisis sans tenir compte du poids politique et des principes de géopolitique. La bataille pour les 7 postes du Bureau de l’Assemblée nationale s’annonce ardue. Dieu merci car tous les camps affutent toutes les armes possibles pour ne pas se trouver à la solde des politiciens véreux qui rôdent autour du Président de la République pas forcément pour l’aider à matérialiser sa vision pour la Nation. Personne n’ignore que la plupart d’entre eux lorgnent le fauteuil présidentiel. Tout échec du second mandat du Chef de l’Etat leur sera donc profitable.
Sé Hamona Tshibanda