Depuis le lundi 25 juillet des manifestations anti-Monusco sont vécues dans la province du Nord-Kivu. Les investigations du média sanstabous.info révèlent le bilan provisoire de 20 personnes tuées dont 11 en ville de Goma, 2 dans le territoire de Lubero et 7 personnes en ville en ville de Butembo. Le 51 personnes blessées et plusieurs maisons vandalisées et des incendies des engins et quelques meubles ainsi que le pillage systématique des bases de la Monusco ont été enregistrées dans différents sites où les manifestations ont été vaincues. Parmi elles, des blessées graves et légers. Ces victimes sont admises dans des structures sanitaires pour les soins appropriés. Pendant ce temps, les corps des personnes décédées reposent dans des morgues en attendant le programme de leur inhumation. Ce bilan présenté peut connaître une augmentation d’un moment à l’autre vu que les investigations se poursuivent. Ces manifestations violentes font suite aux appels des certains acteurs politiques et mouvements sociaux locaux dénonçant l’incompétence de la MONUSCO dans l’éradication l’insécurité grandissante dans la partie Est de la RD. Congo où cette force est présente depuis plus de 20 ans avec un bilan jugé largement négatif.
Ce mardi 26 juillet est le deuxième jour des manifestations anti-MONUSCO dans certaines villes et cités de la province du Nord-Kivu. .
A Goma, par exemple, plusieurs artères de la voirie urbaine restent barricadées par des jeunes manifestants. Des scènes de vandalisme et de pillage dans plusieurs sites de la MONUSCO sont aussi signalées.
Dans la ville de Butembo, la situation reste tendue depuis ce mardi matin. Trois agents de forces de l’ordre de la MONUSCO ont été tués par les manifestants en colère. Ils s’en sont pris aussi aux résidences du personnel de la MONUSCO.
A Beni, les activités économiques étaient paralysées et la population, qui tentait d’accéder sur les sites de la MONUSCO, a été contenue.
Pendant ce temps dans la cité de Kanyabayonga, deux morts et plusieurs blessés ont été signalés lors des manifestations organisées lundi pour exiger le départ de cette mission onusienne. Pour disperser les manifestants, les éléments de l’ordre ont recouru aux bombes lacrymogènes et armes à feu. Consternés par cette situation, les organisateurs se désolent de l’usage disproportionné de la force par les casques bleus. De son côté, la MONUSCO rappelle que ses installations son inviolables.
De son côté, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo parle de 3 morts enregistrés dans ses rangs. Dans un communiqué de presse rendu public le soir de ce mardi, le Bureau de son porte-parole et des relations avec les médias fait mention d’un casque bleu et deux membres de la Police des Nations Unies.
“Des assaillants ont violemment arraché des armes à des éléments de la Police nationale congolaise et tiré à bout portant sur nos forces de maintien de la paix. La MONUSCO s’incline devant la mémoire de ces vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur et souhaite un bon et prompt rétablissement au casque bleu blessé. Elle condamne fermement cette attaque que rien ne justifie”, lit-on dans ce document.
La MONUSCO dénonce alors des crimes de guerre. “Tout cela constitue des crimes de guerres susceptibles de procédures devant les juridictions internationales“, poursuit-elle.
Pendant ce temps, les services de la Police Nationale Congolaise à Butembo dénoncent une quelconque infiltration des Maï-Maï dans les rangs des manifestants de ce mardi. Déplorant des pertes en vies humaines tant du côté des manifestants que de la MONUSCO, le commandant urbain de la police se désole que cinq maisons louées par des agents de la MONUSCO aient été pillées par les manifestants. Ainsi appelle-t-il la population à la retenue. Par ailleurs, des appels à la poursuite ce mercredi 27 juillet des manifestations contre la monusco continuent à fuser de partout dans les réseaux sociaux. Votre média de proximité sanstabous.inf suit de très près cette manifestation et vous promets une suite en temps réel.
