Les ONGDH ACAJ et Justicia Asbl dénoncent les enlèvements et détentions illégales d’une trentaine de personnes, œuvre signée l’ANR
Dans le souci de voir les droits de l’homme être respectés en RD.Congo, ces ONGDH effectuent quotidiennement de monitoring pour lister les violations des droits de l’homme à travers le pays. Les ONG de défense de Droit de l’Homme Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et Justicia Asbl, affirment qu’une trentaine de personnes sont enlevées et détenues illégalement aux cachots de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), sur toute l’étendue de la RDC. Ces ONGs de défense des droits de l’Homme ont livré ces chiffres le vendredi 5 août, au cours d’une conférence de presse.
Ces ONGs précisent qu’en arrêtant ces personnes de cette manière, l’ANR viole délibérément des articles 17, 18 et 19 de la Constitution qui garantissent à toute personne interpellée ou détenue, respectivement, les droits de visite, d’assistance de conseil et d’être présenté devant l’autorité judiciaire compétente à l’expiration du délai de la garde à vue. À l’occasion, elles ont également présenté un échantillon de victimes de ces actes dans les différentes provinces du pays, Kinshasa en l’occurrence.
À Kinshasa, Droma Ndowa Ferdinand et Baelongani Kamango Freddy, respectivement directeur-chef de département et directeur à la SOKIMO S.A, ont été arrêtés et sont détenus à l’ANR depuis vingt-cinq jours pour un conflit professionnel. Dans le cadre du même dossier, Me Ethy Kumbalani Batindie, avocat au Barreau avocat de l’lturi, est aussi recherché pour être arrêté pour les mêmes faits et contraint à vivre en clandestinité.
Toujours à Kinshasa, Jimmy Kitenge, Secrétaire National en charge de la communication et médias au sein du parti politique PPRD, a été enlevé et puis détenu jusqu’à ce jour.
Ainsi, l’ACAJ et Justicia Asbl, exigent la libération des personnes détenues ou leur transfert au Parquet afin de leur permettre d’organiser leur défense.
Au Chef de l’État, ces ONGs l’invitent à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour faire cesser les violations des droits humains commises par ce service.
De ce qui précède, elles demandent instamment au Gouvernement de la République de faire libérer toutes les personnes en détention arbitraire, cesser les recherches d’arrestation lancées contre Me Ethy Mumbalani Batindie et amorcer la réforme en profondeur des services de sécurité pour faire conformer leurs actes aux exigences de l’État de droit et faciliter les poursuites judiciaires contre leurs agents qui violent les droits fondamentaux de citoyens.
Pour l’ACAJ et Justicia Asbl, cette situation constitue une menace grave et sérieuse contre l’État de droit en RD.C alors que le pouvoir en place à marquer cela parmi ses priorités des priorités, a en croire son programme et ses différentes sorties médiatiques.